L’attractivité des métiers du secteur médico-social : que dit le sondage OpinionWay réalisé pour l’Unapei ?

L’attractivité des métiers du secteur médico-social : que dit le sondage OpinionWay réalisé pour l’Unapei ?

22 mai 2024

Essentiel à l’économie nationale ainsi qu’à l’accompagnement et au soin des publics vulnérables (personnes âgées, précaires, en situation de handicap, etc.), le médico-social se heurte pourtant à de fortes difficultés de recrutement. Or, 50 000 postes sont à pourvoir dans les établissements et les services du secteur en France, un chiffre qui pourrait monter jusqu’à 150 000 d’ici 2025.

L’attractivité des métiers du secteur médico-social : que dit le sondage OpinionWay réalisé pour l’Unapei ?

L’Unapei (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis) a dressé un état des lieux de l’attractivité des métiers du “prendre soin” à travers une étude OpinionWay conduite auprès d’un échantillon de 1 001 personnes âgées de 18 ans et plus. Retour sur les résultats nuancés de ce sondage d’ampleur nationale.

 

Exercer un métier du secteur médico-social : moins de 1 Français sur 2 prêt à s’engager dans cette voie

L’étude OpinionWay menée pour l’Unapei révèle que 42% des personnes sondées se disent intéressées par le métier de médecin. Les professions d’éducateur et de psychomotricien sont un peu moins attractives pour les Français, avec respectivement 36% et 31% de sondés intéressés par ce choix de carrière professionnelle. 

 

Le salaire et les conditions de travail difficiles traditionnellement associés au secteur médico-social justifient cependant le manque d’intérêt envers ces postes pour 40% des individus interrogés. Outre la rémunération, la réalité quotidienne des métiers du “prendre soin” constitue en effet un frein majeur à l’engagement des Français dans une profession jugée trop physique et/ou pas assez reconnue et valorisée au sein de la société. Des horaires de travail contraignants ou encore un manque de moyens humains et financiers expliquent également l’engouement en demi-teinte des sondés. 

 

Aujourd’hui, la dévalorisation globale de ces métiers a des conséquences mesurables sur les publics à accompagner et leurs proches. Heureusement, l’impact positif sur la société de telles professions parvient (encore ?) à convaincre certains Français. 

 

Les valeurs fondatrices des métiers du médico-social sont au cœur de l’attractivité du secteur

Considérées comme porteuses de sens et favorables au contact humain pour 45% et 42% des personnes interrogées, les professions du secteur intéressent en réalité les individus soucieux d’exercer des missions qui ont du sens. Plus de 1 Français sur 3 s’intéresse en outre aux métiers liés à l’accompagnement du handicap, qu’il s’agisse de prendre soin des personnes concernées, de les aider à développer leur autonomie ou d’aider leurs familles. 

 

Le sondage confirme aussi que certains postes suscitent davantage de vocations que d’autres. C’est par exemple le cas des métiers : 

 

  • impliquant une manipulation (médecin, masseur-kinésithérapeute, infirmier),

  • d’accompagnement (éducateur spécialisé, psychologue, etc.),

  • paramédicaux (orthophoniste, ergothérapeute, psychomotricien), 

  • de management (cadre de santé, chef d’établissement ou de service). 

 

En particulier, les femmes et les moins de 35 ans revendiquent un plus grand intérêt envers le secteur médico-social que les autres profils sondés. Les métiers d’aide médico-psychologique, d’éducateur spécialisé et de psychologue sont notamment plus attractifs auprès des femmes et des moins de 35 ans qu’auprès des hommes et des 35 ans et plus. 


Pour autant, les données chiffrées recueillies attestent globalement le faible enthousiasme des Français par rapport à la possibilité de faire carrière dans les métiers du “prendre soin”. D’après Luc Gateau, président de l’Unapei, “ce n’est pas le sens du métier qui fait peur ou qui n’intéresse pas, ni les missions fondamentales [...], mais bien les conditions d’exercice. Et sur ces conditions, nous avons collectivement un pouvoir d’agir : avec des moyens supplémentaires et des réformes profondes, nous pourrions attirer davantage et ainsi, préserver des conditions de vie et d’accompagnement dignes pour les personnes.”

 

Découvrez l'article complet de l'Unapei à ce sujet