Quitter le secteur privé lucratif pour le secteur associatif : un choix de vie pour les cadres en quête de sens

Quitter le secteur privé lucratif pour le secteur associatif : un choix de vie pour les cadres en quête de sens

28 mai 2024

L’évolution du monde de l’entreprise et des aspirations des nouvelles générations conduisent de plus en plus de professionnels à changer de voie pour faire correspondre leur carrière à leurs motivations personnelles. De nombreux salariés issus du secteur privé lucratif cherchent désormais à rejoindre le milieu associatif ou restent ouverts aux propositions des recruteurs à la recherche de collaborateurs motivés à s’engager et à s’investir dans une association.

Quitter le secteur privé lucratif pour le secteur associatif : un choix de vie pour les cadres en quête de sens

En tant que recruteur, misez sur des candidats issus du secteur privé pour pourvoir certains des postes stratégiques de votre structure associative. 

 

Changer de secteur : un choix mûrement réfléchi par des profils en quête de sens au travail

La course au profit intrinsèque au secteur privé lucratif entre parfois en conflit avec les valeurs personnelles d’individus ayant la volonté d’exercer un métier à impact social positif. Dans ce cadre, le développement de la RSE garantit la rétention de certains talents dans le monde de l’entreprise traditionnel, à commencer par les profils les moins enclins à changer de culture organisationnelle, de rémunération ou d’équilibre travail / vie personnelle, voire à renoncer à des opportunités de carrière. 

 

Supposées ou avérées, ces implications sont nécessairement évaluées par les salariés du secteur privé avant de postuler à une offre diffusée par une association.

 

Certaines idées reçues ont encore la vie dure : 

 

  • Salaires sont toujours bas, 

  • Manque de stabilité et de sécurité de l'emploi, 

  • Postes peu qualifiés ou ne nécessitent pas de compétences spéciales, 

  • Opportunités de carrière limitées, 

  • Environnement de travail moins professionnel ou sérieux, 

 

De plus en plus de structures associatives prouvent heureusement qu’elles sont en mesure de proposer des emplois stables, stimulants et qualifiés.

 

Quels sont le positionnement et les attentes des associations vis-à-vis des candidats issus du secteur privé lucratif ? 

Aujourd’hui, un grand nombre de structures démentent par leur fonctionnement les suppositions autour de la rémunération et des perspectives d’évolution de carrière propres au milieu associatif. L’impact du travail associatif sur les trajectoires individuelles noircit aussi le tableau puisque des missions comme l’accompagnement et le soin de publics vulnérables entraînent des risques psychosociaux concrets liés à un déséquilibre entre les contraintes et les ressources professionnelles. 

 

La diversité des associations du point de vue de la taille, des missions et des valeurs implique pourtant des différences organisationnelles fondamentales entre une structure à taille humaine et une grande association nationale. Avec près de 1,9 million de salariés fin 2022¹, les associations font également preuve de dynamisme et savent attirer des talents avec une appétence pour la collaboration et une vraie passion pour la cause. 

 

Depuis quelques années, les associations s’ouvrent à de nouvelles compétences pour des rôles de support ou des postes spécialisés. C’est le cas dans les ESAT et les entreprises adaptées, où la transférabilité des compétences encourage le mélange des profils.

 

Les passerelles de compétences, une solution pertinente au service d’une transition de carrière réussie

 

 

On parle de passerelles de compétences ou de mobilité pour désigner la transférabilité des aptitudes professionnelles associées à une fonction ou à un poste. Face à la transformation du milieu associatif, qui tend à se structurer et à se moderniser pour mieux répondre aux exigences des financeurs et des personnes accompagnées, certaines des compétences acquises dans le secteur privé sont dorénavant indispensables au bon développement des associations. Ressources Humaines, management, gestion de projet, finance, marketing : ces savoir-faire sont autant de précieux sésames pour les profils qui souhaitent quitter le privé pour l’associatif. 

 

Dans ce contexte, il est souvent nécessaire de suivre une formation dédiée pour se conformer aux besoins et aux attentes du milieu associatif, en particulier pour occuper un poste d’encadrement associé à un niveau de qualification spécifique. Dans le secteur médico-social, le Certificat d’aptitude aux fonctions de directeur d’établissement ou de service d’intervention sociale (CAFDES) homologué au niveau I atteste par exemple les qualifications requises pour orienter, élaborer et conduire l’action d’un établissement médico-social, social ou sanitaire. 

 

Spécialiste des recrutements en milieu associatif, notre cabinet a notamment recruté Christophe BLANK, lui-même issu du monde de l’entreprise et plus précisément du domaine industriel, pour l’Adapei de la Sarthe (72). Son témoignage en tant que Directeur stratégique Travail et Insertion Professionnelle au sein de l’EABS 72, entreprise adaptée intégrée à l’Adapei de la Sarthe, prouve l’intérêt des passerelles de mobilité d’un secteur d’activité à l’autre. D’après lui, “avoir des encadrants qui connaissent autant les codes de l’entreprise que les codes associatifs est une véritable plus-value pour les associations. Ce partage de connaissances et de compétences est riche, notamment parce qu’il introduit davantage d’exigence dans les pratiques d’encadrement.”

 

Faites donc le choix d’un sourcing plus large pour cibler des profils au parcours professionnel riche et capables de s’adapter à une variété de contraintes et de formes d’organisation. 

 

¹ https://www.lesechos.fr/economie-france/social/lemploi-reste-dynamique-dans-les-associations-1987892