Témoignage candidat : Éric MAHOT
18 septembre 2024
Spécialiste du recrutement dans les secteurs médico-social, social et sanitaire, Umaneis RH revendique une réelle expertise dans la recherche de profils qualifiés pour l’exercice de missions à responsabilités.
Recruté en tant que directeur pour l’EHPAD La Providence situé à Rouans (44), Éric MAHOT nous éclaire sur les enjeux liés à la direction des établissements d’hébergement médicalisés à destination des personnes âgées. Son témoignage met aussi en lumière les valeurs portées par notre cabinet.
Pouvez-vous nous présenter votre parcours professionnel et l’établissement que vous dirigez ?
J’ai toujours travaillé au sein de structures associatives, notamment dans des établissements de soutien aux personnes en situation de précarité.
Pendant une quinzaine d’années, j’ai exercé des missions de coordination et d’intervention autour de la problématique de l’accès au logement. J’ai ensuite réalisé des actions de formation axées sur la gestion des conflits et d’analyse de pratiques auprès du personnel d’établissements sociaux et médico-sociaux, en assurant la coordination d’un petit centre de formation en parallèle.
Il y a 9 ans, je me suis orienté vers la formation DIREIS (Directeur d’organisation ou d’entreprise d’innovation sociale) afin de devenir Directeur d’un établissement du secteur social ou médico-social. J’ai ensuite dirigé un ensemble de 2 établissements, à savoir 1 EHPAD et 1 résidence autonomie, durant presque 8 ans.
Fin 2023, j’ai eu envie de changer d’établissement. Le cabinet m’a contacté dès que j’ai fait savoir que j’étais à la recherche d’un nouveau poste. Depuis mars dernier, j’assure donc la direction de l’EHPAD La Providence.
La résidence est localisée à Rouans, entre Nantes et Pornic. Elle possède une capacité de 84 places, qui sont toutes pourvues actuellement, avec 2 unités de vie pour personnes âgées désorientées ainsi qu’un pôle d’activités et de soins pour les personnes présentant des troubles légers et modérés. L’établissement est en activité et géré par l’association La Providence depuis une quarantaine d’années, mais il est installé dans de nouveaux locaux depuis 10 ans.
D’après vous, quels sont les principaux enjeux rencontrés par les EHPAD aujourd’hui ?
Le premier enjeu auquel nous faisons face est d’avoir les moyens de notre fonctionnement. Pour offrir un accompagnement de qualité à chaque résident, nous devons bien sûr disposer des ressources financières nécessaires. Or, beaucoup d’EHPAD font l’expérience d’un équilibre financier précaire, voire d’un déficit important.
Nous souhaitons aussi pouvoir recruter du personnel en quantité pour garantir le bon fonctionnement de nos résidences au quotidien. Si ce personnel n’est pas suffisamment formé, nous devons être en capacité de l’accompagner vers des formations adaptées.
Un autre enjeu majeur est de continuer à faire de nos établissements des lieux de vie dans lesquels les résidents se sentent véritablement chez eux. Nous devons pour cela changer l’image de nos structures, en particulier pour les familles qui vivent encore trop souvent l’entrée d’un proche en EHPAD comme le dernier recours, alors que nos résidences encouragent la vie sociale et la stimulation globale des personnes âgées isolées.
Nous sommes enfin dans l’attente de la loi Grand âge et autonomie, dont la mise en place est sans cesse reportée.
Comment abordez-vous la gestion des équipes dans un environnement de travail aussi exigeant que le vôtre ?
À mon sens, la gestion des équipes est un aspect essentiel de la direction d’EHPAD face aux difficultés de recrutement et au turnover. Nous avons aujourd’hui la responsabilité de fidéliser le personnel à travers un accompagnement régulier et une vraie offre de formations. Nous devons non seulement être à l’écoute des besoins de chacun, mais également permettre l’implication des équipes dans la vie de l’établissement et apporter une attention particulière au bien-être au travail.
C’est un sujet qui prend de plus en plus de temps et de place dans le quotidien des encadrants, puisque les longues carrières au sein d’un même établissement se font rares dans notre secteur d’activité et ailleurs.
Pour les résidents aussi, la stabilité du personnel est indispensable parce qu’elle facilite la prise en considération des habitudes, des préférences et des besoins de chacun.
Comment envisagez-vous l'évolution des EHPAD face aux avancées technologiques et aux attentes grandissantes des résidents et de leurs familles ?
Je pense que la priorité immédiate est de répondre aux attentes des familles et des résidents. Les EHPAD doivent en effet développer une approche domiciliaire pour permettre aux résidents de se sentir réellement chez eux.
Il est donc nécessaire de gommer la dimension “établissement” et de personnaliser l’accompagnement, ce qui doit notamment passer par des évolutions architecturales et des changements de pratiques. Les structures doivent être globalement beaucoup plus ouvertes vers l’extérieur et tenir compte des nouvelles attentes des résidents des années à venir, ne serait-ce qu’en matière de régimes alimentaires. De nouvelles attentes devraient d’ailleurs apparaître d’ici 5-6 ans, en même temps qu’un pic des demandes de places en EHPAD.
En revanche, les avancées technologiques ne me semblent pas être un sujet urgent. Si certains dispositifs peuvent améliorer significativement les conditions de travail des équipes du point de vue de la pénibilité physique, il reste primordial de valoriser la dimension humaine dans les résidences pour mettre en place un accompagnement respectueux et adapté aux exigences des personnes âgées.
En quelques mots, comment résumeriez-vous l’accompagnement proposé par Umaneis RH à ses candidats ?
J’estime que le cabinet a fait preuve de beaucoup d’attention dès le premier contact et jusqu’à aujourd’hui, en étant autant à l’écoute de l’employeur que du candidat que j’étais pendant le processus de recrutement.
Le suivi est réalisé dans l’échange, avec la création d’une vraie relation de confiance. J’avais déjà collaboré avec d’autres cabinets de recrutement par le passé, mais leur démarche était différente et s’en tenait souvent à la simple présélection des candidats par le biais de tests techniques.